LQJ-276

POUR ALLER PLUS LOIN Fraiture Pascale, 2017. “Results of three campaigns of dendrochronological analysis on the altarpiece of the Adoration of the Mystic Lamb by Hubert and Jan van Eyck (1986-2013)”, in Currie Christina, Fransen Bart, Henderiks Valentine, Stroo Cyriel and Vanwijnsberghe Dominique (ed.), Van Eyck Studies. Papers presented at the Eighteenth Symposium for the Study of Underdrawing and Technology in Painting , Brussels, Paris/ Leuven/Walpole, MA (Peeters Publishers), september 2012. Le site kikirpa.be pour plus d’informations sur l’étude et la restauration du retable. Le site http://closertovaneyck.kikirpa.be/ pour la qualité de l’œuvre de Jan van Eyck. tours de la mer Baltique, abattus entre 1413 et 1431 », détaille Pascale Fraiture. En effet, tendre et pérenne, le chêne balte constituait un must pour la menuiserie, et en particulier pour la fabrica- tion des supports de peintures flamandes, jusqu’au milieu du XVII e siècle. « Réputé pour son grain régulier, ce type de bois était exporté par bateaux vers nos régions, décou- pé en quartiers, précise-t-elle. C’est la Ligue hanséatique qui organisait ce commerce des ports baltes (Gdansk, Königsberg/Kaliningrad, Riga) jusqu’à la mer du Nord (Londres, Bruges, Anvers). Les fabricants de panneaux en débitaient ensuite des planches qu’ils assemblaient à l’aide de colle animale. » L’étude dendrochronologique a également apporté un enseignement d’importance pour la connaissance de l’œuvre : « Des planches provenant du même arbre ont été utilisées dans les différentes parties de l’ensemble, ce qui indique que le retable a bien été d’emblée conçu comme un unique projet », indique Pascale Fraiture. Ce sont là des éléments factuels qui offrent une base solide pour reconstituer l’histoire matérielle du retable. La restauration de l’ Agneau mystique , toujours en cours, a montré notamment que plus de la moitié du retable avait été “surpeint” dès le XVI e siècle. Le traitement fait dès lors apparaître le chef-d’œuvre dans son état original, prouvant une fois de plus que les frères van Eyck maîtrisaient avec brio la technique de la peinture à l’huile, qu’ils avaient, de surcroît un talent hors pair pour saisir la lumière et rendre la réalité avec minutie. Les recherches effectuées pour l’exposition sur les Van Eyck, actuellement en cours au musée des Beaux-Arts de Gand, indiquent aussi qu’ils avaient des connaissances approfondies de la théologie et des sciences telles que l’optique et l’alchimie. Katrien Van Acker for KIK-IRPA mai-août 2020 / 276 ULiège www.uliege.be/LQJ 77 futur antérieur

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