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celle du bâtiment qu’il va implanter. Il doit comprendre le cycle de l’eau, du climat, l’importance et la nature des sols sur lesquels il va travailler… Nos étudiants ont jalonné la vallée, ont arpenté le terrain, ont échangé avec les élus et les habitants ; ils vont maintenant proposer des réflexions pour alimenter les débats. » Le 23 octobre avait lieu un premier événement, à Liège. Les échevins et bourgmestres des communes concernées, les citoyens, les étudiants et les chercheurs se rencontraient autour de plusieurs objectifs : dévoiler la nature des travaux et ateliers amorcés et écouter les problématiques, les attentes, les nécessités majeures… « Toutes ces personnes vivaient encore dans l’urgence la plus totale, explique Jacques Teller. Ils devaient répondre à de nombreux problèmes de logement et à des besoins de reconstruction plus ou moins immédiats. » Cet événement a aussi offert un moment inédit. « C’était la première fois que les échevins de l’urbanisme des communes invitées échangeaient leur vécu depuis les inondations, s’étonne Catherine Vilquin, urbaniste collaboratrice auprès de la KU Leuven. Se parler, partager ses expériences, ses idées, ses traumas, cela fait jaillir une émulation précieuse et efface un peu les sentiments d’isolement et de désespoir. Tous se réjouissaient de la rencontre suivante. » Elle a eu lieu le 10 février, à Verviers. Les étudiants y dévoilaient les résultats des ateliers du premier semestre et présentaient les travaux à venir. ÉLARGIR LES REGARDS Échapper à l’injonction de l’urgence pour prendre un peu de hauteur est l’une des fonctions de l’Université. En marge d’une temporalité de l’immédiat, elle peut envisager des dynamiques plus longues, débusquer des mécanismes historiques et proposer des scénarios pour l’avenir. Placés au cœur de ces réflexions, les étudiants éprouvent, mûrissent et adoptent un autre rapport au territoire. Chaque enseignant poursuit avec eux des ateliers selon sa spécialité. Martina Barcelloni Corte et ses 55 étudiants de 2e master étudient la topographie de l’ensemble du bassin versant, depuis le plateau jusqu’au fond de Carte regroupant les propositions d’intervention à Trooz et ses alentours suite à l’analyse des zones inondées en juillet 2021 Lilas Hougardy, Léa Smat et Camille Villard (master ingénieur civil architecte 11 mai-août 2022 / 282 ULiège www.ul iege.be/LQJ à la une

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