LQJ-284

Depuis quelques années, l’université de Liege a developpé de nombreuses actions en matiere de genre et d’egalité, mais sans les intégrer véritablement dans une politique structuree. Sensibilisée à ce sujet – voir notamment la campagne #Respect qu’elle avait mise en place en 2020 –, la rectrice Anne-Sophie Nyssen a soutenu récemment la création d’un “Conseil genre et égalité” piloté par la Pr Florence Caeymaex, conseillère à l’éthique et aux politiques d’égalité. « Promouvoir l’egalité entre hommes et femmes à l’Université fait partie des objectifs de la nouvelle équipe rectorale, explique Florence Caeymaex. La création d’un “Conseil genre et égalité” en est la preuve la plus immédiate. » Mais rendons à César ce qui lui appartient : le Conseil est la forme officielle du “Groupe de travail GenreÉgalité” (GT) qui a vu le jour dans le cadre des actions liées à la stratégie “Human Ressources Strategy for Researchers” (HRS4R) que l’ULiège développe depuis 2011. Ouvert et accessible à tous et toutes, membres de l’ULiège sans aucune distinction, ce groupe s’est réuni à plusieurs reprises depuis 2020, afin de faire des propositions aux autorités universitaires en matière d’égalité. « Aujourd’hui, le Conseil s’inscrit dans cette même démarche participative et reste ouvert à tous ceux et toutes celles – étudiants compris – qui se sentent concernés par le sujet. Nous avons décidé de travailler par petits groupes thématiques, formés sur la base des compétences disponibles et des intérêts des membres, lorsqu’il s’agira d’aborder des questions complexes (comme le rédaction d’une charte “Égalité de genre” destinée à rappeler régulièrement à l’ensemble de la communauté les principes et les obligations de tous en la matière, par exemple). Cela permettra à certaines personnes de s’investir de manière ponctuelle sur une question précise, sans sacrifier ni sa vie de famille ni sa carrière professionnelle », détaille Florence Caeymaex. Les réflexions du GT ont débouché sur la rédaction d’une liste de dix actions prioritaires, une synthèse que le Conseil compte bien faire sienne. Parmi les pistes proposées : la mixité des organes décisionnels et consultatifs, le soutien à la parentalité, la formation au biais de genre (notamment lors des recrutements) et la communication des décisions prises. « Sans oublier l’amélioration de la prise en charge des situations de harcèlement sexiste et sexuel. Les attentes sont fortes. L’Université doit adopter une attitude claire et la faire connaître, tout en se donnant les moyens d’agir. » Un bureau du Conseil chargé de l’opérationnel vient d’être constitué. Aux côtés de Florence Caeymaex, y siégeront la rectrice Anne-Sophie Nyssen, la conseillère en développement durable Sybille Mertens, cinq membres du Conseil et une “personne de contact”, cheville ouvrière du dispositif, à savoir Elena Chane-Alune de la cellule Radius. « Elle sera en charge de la sensibilisation à la thématique et de la communication en interne; elle sera aussi notre relais avec l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (Ares) et en contact suivi avec ses homologues dans les universités et les Hautes Écoles. » Le Conseil a l’ambition de présenter prochainement au conseil d’administration le plan d’action “Égalité de genre”, un plan d’autant plus attendu qu’il répond aux injonctions de l’Union européenne en faveur de l’égalité des sexes. La conservation du label européen HRS4R, qui concerne l’amélioration des conditions de travail et de développement des carrières des chercheurs et chercheuses, en dépend. * https://www.durable.uliege.be/ ConseilGenreEgalite et https://www.uliege.be/genre Alma mater Conseil genre et égalité Quena Scs janvier-avril 2023 i 284 i www.ul iege.be/LQJ 22 omni sciences Florence Caeymaex

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