LQJ-270

C omment devenir une métropole influente ? C’est pour y répondre que l’idée du “Liège-Labville” a émergé en 2015. La synergie entre la Ville et l’Université a pour objectif de travailler ensemble sur les nouvelles pratiques urbaines. D’emblée, un dénomi- nateur commun aux deux partenaires s’est imposé : la grande population étudiante de la ville. « Liège souhaite tenir un discours sur son statut de métropole étudiante, pointe Jacques Teller, professeur d’urbanisme et d’amé- nagement du territoire à l’ULiège et coordinateur pour la question de la mobilité au sein du Labville . Les villes cherchent de nouvelles images, de nouvelles dynamiques . Les lieux culturels, les espaces verts, les tissus entrepre- neuriaux sont des facteurs attractifs, mais l’université et les Hautes Écoles aussi. Elles draînent une population qui va se développer en réseau et en partie se fixer en ville. » De premières rencontres annuelles en décembre 2016 et 2017 ont réuni différents intervenants (Ville, communes voisines, différentes facultés de l’ULiège, Hautes Écoles, etc.). Elles ont permis de poser des diagnostics, d’énoncer une série de souhaits et de proposer des pistes d’actions en matière de mobilité, de logement et d’aspiration à devenir une “ville créative”. TÉLÉPHéRIQUE Saturation des axes routiers, pollution, santé publique, environnement, coûts… La crise de la mobilité urbaine est au cœur de nombreux conseils communaux. Pour les étu- diants liégeois, le vocable désigne les déplacements dans le centre-ville et l’accès au Sart-Tilman. « Le constat de la pénibilité et du temps de parcours dans les transports en commun dans leur configuration actuelle est récur- rent », observe Jacques Teller . Ce qui explique en partie la congestion de certains parkings du campus. Des alter- natives existent : CovoitUliège, par exemple. Cette plate- forme, lancée sous la direction de Damien Ernst en avril 2017, favorise le covoiturage vers le Sart-Tilman ; elle se développe également vers d’autres sites dans la ville. Parmi les propositions plus surprenantes, il y a celle d’un téléphérique reliant Sclessin au Sart-Tilman et au CHU. Si l’idée a d’abord suscité une vague de scepticisme, elle a gagné en crédit à la lumière d’une étude menée par des ingénieurs de l’ULiège. L’infrastructure n’est pas bien lourde et exige peu de personnel pour fonctionner à plein régime, ce qui assure des coûts d’investissement et d’entretien relativement abordables. « Surtout, sa capacité de transport journalière est assez grande. Et les simulations sur la gestion de pics d’affluence se sont révélées encourageantes. La mai-août 2018 / 270 ULiège www.uliege.be/LQJ 31 univers cité

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