LQJ-278

Reconnaissance posthume Pour la deuxième fois de son his- toire récente, l’université de Liège a décerné le titre de Docteur à titre posthume à l’un des siens. Elle a, en effet, attribué le 10 novembre dernier le titre de docteur en lan- gues et lettres à Mimoun Derfoufi, décédé dix jours plus tôt de la Covid, dans un hôpital d’Oujda. Le Doyen de la faculté de philosophie et lettres et le Recteur ont été sensibles au destin tragique de ce doctorant marocain. Constatant que la thèse, intitulée L’expérience esthétique de Khaïr-Eddine et Césaire. Quelles formes pour quels sens ?, était achevée, avait été déposée et considérée comme recevable par tous les membres du jury, le Recteur et le collège de doctorat proposèrent au jury d’or- ganiser une cérémonie reprenant toutes les caractéristiques d’une défense classique. Dans un premier temps, la thèse fut présentée par Danielle Bajomée, co-promoteur du travail. Les membres du jury (Abdel Mabrour, David Vrydaghs, Laurent Demoulin) commentèrent ensuite l’étude, sous la direction de Jean- Pierre Bertrand, co-promoteur. Mimoun Derfoufi avait choisi d’in- terroger l’œuvre poétique d’Aimé Césaire et de Mohammed Khaïr– Eddine, deux écrivains de répu- tation internationale, publiés en France, écrivant dans un français qui n’est pas leur langue mater- nelle, associés par leur volonté de considérer l’écriture comme acte de protestation politique contre le colonialisme. Cette thèse a finement démon- tré que deux écrivains d’âge, de réputation et d’enracinement dif- férents ont, dans une esthétique de l’insoumission, réussi à prendre en compte le malheur des laissés- pour-compte de leur pays d’origine, dans l’utopie magnifique de s’ou- vrir à toutes les cultures afin de se métisser à armes égales. En ce sens, la thèse de Mimoun Derfoufi ne constitue pas seule- ment une importante contribution à la connaissance d’écritures dis- sidentes en francophonie; elle est aussi une importante réflexion sur ce que peut être une éthique de l’écriture. Décès Nous avons le regret de vous annoncer le décès de : Jean-Pierre Archambaud , professeur d’urolo- gie à l’université Claude Bernard à Lyon, survenu le 16 juillet. Il avait reçu les insignes de docteur honoris causa de l’université de Liège en 1991. Roger Harold Unger , pionnier de la recherche en diabétologie, directeur du Touchstone Centre for Diabetes Research à l’University of Texas Southwestern Medical School, survenu le 22 août. Le professeur avait reçu les insignes de docteur honoris causa de l’université de Liège en 1980. Jean-Pierre Demanez , chargé de cours hono- raire de la faculté de Médecine, survenu le 22 septembre. Fabienne Hendrice , en poste à l’ULiège depuis 1995 au service du Pr Halleux puis à l’Aquapôle, survenu le 15 octobre. Joseph-Christian Capelle , chef de travaux à la retraite en faculté d’Architecture, survenu le 3 novembre. Jean A. Straus , maître de conférences à la faculté de Philosophie et Lettres, ancien secré- taire du Comité de gestion du Cedopal, survenu le 5 novembre. Chloé Guyot , étudiante au département informa- tion et communication, survenu le 5 novembre. Jean Monfort , chef technicien à la retraite, survenu le 8 novembre. Henri Stoquart , contremaître, membre du personnel administratif, technique et ouvrier à la retraite, survenu le 13 novembre. André Lejeune , professeur émérite de la faculté des Sciences appliquées, spécialiste de l’hydrau- lique maritime orientée vers l’industrie et l’envi- ronnement, survenu le 15 novembre. Joseph Denooz , chargé de cours honoraire en faculté de Philosophie et Lettres, survenu le 19 novembre. Dans les années 1980, il a développé des programmes d’enseignement assisté par ordinateur et a dirigé le Laboratoire d’analyse statistique des langues anciennes (Lasla). Alphonse Nanson , professeur honoraire à Gembloux Agro-Bio Tech, survenu le 21 novembre. Concetta Grimaldi , membre à la retraite du Personnel administratif, survenu le 9 décembre. Jean-Pierre Jeukenne , professeur honoraire de la faculté des Sciences appliquées, survenu le 18 décembre. Le Quinzième Jour présente ses sincères condoléances aux familles. In memoriam Nous avons appris avec un vif regret le décès, survenu le 24 novembre dernier, de Carole Bastin , chargée de projets à l’Interface Entreprises- Université. Licenciée en Histoire de l’art de l’université de Liège (1982), elle avait été engagée en 1989 par le vice-recteur Willy Legros, pour contribuer à mettre en place l’Interface Entreprises-Université de Liège. Tout au long de sa carrière, aux côtés de Michel Morant, directrice de l’Interface, elle y a développé de nombreux projets et a largement par- ticipé à son rayonnement. Elle a aussi été le moteur de la cellule de coordination du réseau LIEU, contribuant à son organisation et à ses pro- jets. Elle était la mémoire de l’Interface. L’Université a perdu une femme de qualité, alliant rigueur et empathie dans le travail, et Interface, une collègue enjouée, franche, digne et courageuse face à la maladie. À son mari et à ses deux enfants, nous présentons nos sincères condoléances. J.-L. Wertz janvier-avril 2021 / 278 ULiège www.uliege.be/LQJ 77 FUTUR ANTÉRIEUR

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