LQJ-284

East Dam Drone C’est un éminent chercheur en génétique et membre fondateur du Télévie qui lui a donné son nom : l’Institut de cancérologie Arsène Burny a été inauguré sur le site du Sart-Tilman le 2 décembre et a accueilli le premier patient dès le 5. Dans ce bâtiment (dont la construction fut plusieurs fois retardée) se déploient sur sept étages quelque 30 000 m2 de locaux dédiés à l’oncologie ambulatoire : consultations, hospitalisations de jour en cancérologie (chimiothérapies et immunothérapies notamment), plateaux techniques de radiothérapie et d’imagerie oncologique. À l’année, pas moins de 14 000 patients – dont 3400 nouveaux – y seront suivis. « Tout a commencé par un groupe de travail qui s’est réuni pour réfléchir à ce que nous devions modifier pour optimaliser notre organisation », se souvient le Pr Yves Beguin, hématologue et par ailleurs président du conseil de gouvernance de l’Institut. Quelles que soient les compétences et la qualité des soignants, les chiffres montrent en effet que les chances de survie et de guérison des patients augmentent lorsqu’ils sont pris en charge dans un centre important. « Rivaliser avec les gros centres d’oncologie accrédités nécessitait des améliorations dans l’organisation elle-même, ainsi que de se réunir physiquement en un seul endroit. Pour le bien des patients ainsi que pour maximaliser les interactions entre les différents acteurs, qu’il s’agisse des médecins ou des personnes qui s’occupent des soins de support. » Si la fusion avec le CHR Citadelle ne faisait pas au départ partie du projet, elle s’inscrit naturellement dans cette logique de centralisation des compétences. « Faire tout partout n’a plus de sens : mieux vaut regrouper les forces, à la fois d’un point de vue de santé publique et d’un point de vue financier. La pénurie d’infirmières et de certains types de spécialistes plaide aussi pour cette centralisation, même si l’accueil des patients doit rester proche de chez eux. » L’Institut de cancérologie Arsène Burny offre donc une prise en charge à la fois plus transversale et plus centralisée, au-delà du fonctionnement classique “par service” qui a longtemps prévalu. Une évolution rendue nécessaire par les progrès de la recherche et des traitements. J.-L. Wertz janvier-avril 2023 i 284 i www.ul iege.be/LQJ 11 à la une

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