Diagnostic du présent

Poser un regard sur la crise que nous vivons

Dans Le dialogue
Entretien Patricia JANSSENS – Photo Jean-Louis WERTZ

L’épidémie nous plonge dans une grande incertitude, l’état d’exception s’éternise. Prendre le temps de la réflexion est indispensable. Le Quinzième Jour s’offre une pause avec Vinciane Despret, psychologue, philosophe et ethnologue, et Florence Caeymaex, maître de recherches FNRS au département de philosophie, également présidente du Comité consultatif de bioéthique.

Le Quinzième Jour : Comment regardez-vous la crise que nous vivons ?

DespretVinciane-350 Vinciane Despret : Je fais d’abord un constat que je ne m’explique pas : je trouve que les conflits, tant dans la sphère privée que professionnelle, s’exacerbent dans des proportions étonnantes. Que l’on parle des masques, des experts, de l’adhésion aux mesures gouvernementales, des documentaires, des voix dissidentes, des médias, de la résignation de la population, de la bienveillance recommandée mais mise en cause, etc. : tout devient source de querelles. Habituellement, celles-ci se résolvent sans trop d’histoire ; aujourd’hui, les désaccords ont pris une intensité inédite et une telle ampleur que des personnes ne se parlent plus.

Florence Caeymaex : C’est vrai. J’observe que nos groupes d’affinités, en termes politiques mais aussi éthiques, sont traversés par des clivages nouveaux, notamment politiques. C’est ainsi que des communautés habituellement soudées se sont retrouvées partagées. Mais ce n’est pas tout, ce trouble passe par l’intérieur de nous aussi. Personnellement, j’ai beaucoup oscillé et − c’est une dimension de mon activité − je ne peux pas me forger une opinion d’experte sans laisser apparaître les contradictions. Notre rôle est de laisser le trouble, le doute, nous habiter quand l’incertitude est élevée. Mais c’est difficile à supporter ! On est souvent mal à l’aise. Je dois à la fois faire entendre une voix avec des poches d’ignorance, avec des contradictions et profiler des réponses qui ont du sens.

V.D. : Des gens nous interrogent sur notre rapport aux soins (au care*). Que dire ? Les mesures prises au nom de la crise sanitaire nous placent dans des situations critiques. On impose par exemple des choses terribles aux jeunes, aux étudiants : ce n’est pas juste, c’est trop dur. Mais il y a des personnes fragiles et à risque dans leur entourage... La question du soin croise celle du politique.

LQJ : La crise sanitaire constitue aussi un moment de réflexion sur notre monde. Quel est le rôle des philosophes ?

CaeymaexFlorence-350 F.C. : Selon le contexte, les philosophes occupent des places diverses. Dans un comité d’éthique, notre rôle s’apparente à celui du médiateur, du transmetteur, du traducteur. Le Comité consultatif de bioéthique de Belgique (que je préside encore cette année) a le privilège d’avoir un accès spécifique aux scientifiques, aux experts, aux études savantes. Notre travail consiste à circuler entre les domaines de connaissances et ensuite à traduire ces informations pour qu’elles fassent sens pour les publics, pour qu’elles acquièrent une signification sociale (ce qui ne signifie pas que nous devons proposer des mesures immédiates).

LQJ : Prenons l’exemple des vaccins...

F.C. : Le gouvernement s’informe auprès de diverses instances d’expertise, comme par exemple le Conseil supérieur de la santé (composé de médecins, infectiologues, épidémiologistes, etc. ) qui a proposé, du point de vue de l’efficacité médicale, un ordre de priorités pour la vaccination. Le Comité de bioéthique, pour sa part, cherche à comprendre les raisonnements sous-jacents au calendrier proposé et se pose des questions. Peut-on, par exemple, ne retenir que les principes d’efficacité médicale (au sens large) pour fixer un planning ? Ne devrait-on pas aussi tenir compte d’autres valeurs, celles de la réciprocité en particulier, de la solidarité ou de la justice distributive ? Notre rôle est de regarder les choses en changeant d’angle.

Prenons un exemple. Les premières recommandations préconisaient de vacciner d’abord le personnel des maisons de repos et les personnes âgées résidentes ensuite. On a appris que les vaccins protégeaient les individus des formes graves de la maladie : les personnes les plus exposées à ce risque devenaient alors prioritaires et, en conséquence, le personnel des maisons de repos était légèrement “rétrogradé” dans le classement. Mais en même temps, on devait bien constater que ces travailleurs avaient été soumis durant le premier confinement à une pression énorme : on a alors estimé qu’il était juste de les vacciner en même temps, en invoquant le principe de réciprocité vis-à-vis des personnes qui prennent un risque important (pour elles et leurs proches) afin d’assurer, au bénéfice de la société, le maintien sécurisé du fonctionnement de base de la vie en communauté.

Dans le même ordre d’idées, le Comité a fait valoir le fait que certaines personnes ignorent leurs fragilités et ne sont donc pas conscientes qu’elles courent des risques. Ainsi, si en termes d’efficacité médicale stricte les migrants dans les centres d’asile ou les détenus – deux populations relativement jeunes – n’avaient pas été définis comme prioritaires, le Comité de bioéthique a estimé que, en raison de leur (possiblement mauvais) état de santé dû à leurs conditions de vie déplorables qui les privent aussi d’accès aux soins, le risque de contamination et de transmission du virus devait néanmoins ne pas être sous-estimé. Mais nous raisonnions aussi au nom de valeurs sociales, comme la solidarité ou l’équité, qui nous obligent à prendre en compte les inégalités qui pèsent structurellement sur certaines catégories de personnes. C’est ce qui nous a amenés à recommander que cette population précarisée soit reprise dans les catégories prioritaires.

V.D. : Voilà deux dimensions dans la boîte à outils du philosophe. Premièrement, il s’attache aux valeurs. Or, chaque fait est porteur des valeurs : le fait “tout nu” n’existe pas. Deuxièmement, il décrypte une situation en réfléchissant sur les termes dans lesquels elle est posée. L’exposé du problème pourrait-il être différent ? Est-ce qu’il ne nous enferme pas dans une alternative infernale ?

Prenons un exemple. Si on demande “souhaitez-vous une société sécurisée, plus contrôlée et donc nettement moins libre ou une société libre mais nettement moins sécurisée ?”, le philosophe répond : pourquoi choisir entre ces deux branches exclusives ? Poser la question en ces termes, c’est sous-entendre qu’il n’y a pas d’alternatives. Pourquoi ne pourrait-on pas avoir à la fois la liberté et la sécurité ? Depuis Socrate, la philosophie torpille le sens commun lorsque celui-ci se présente comme un “cela va de soi”. Elle attire l’attention sur les pièges logiques. Elle présente les choses avec une autre approche.

Le philosophe reste aux aguets, il est vigilant, il “ajoute” à la réalité comme le dit William James. Son travail comporte une dimension créatrice. À lui de débusquer les propositions discutables, d’intensifier une dimension restée inaperçue, de regarder les choses sous un angle qui les éclaire de façon radicalement différente. Reprenons l’exemple du vaccin : à première vue, on pourrait prétendre qu’une campagne de vaccination ne sera efficace que si elle est obligatoire. C’est ce que les faits “purs et durs” pourraient nous enjoindre de faire et pourtant on ne va pas les accepter tels quels ! Le Pr Bernard Rentier ne dit rien d’autre : “En raison de mon âge, je vais me faire vacciner. Mais si obligation était faite à tous et toutes, je deviendrais objecteur de conscience.”

F.C. : Pour le Comité de bioéthique, une campagne de vaccination doit intégrer des notions comme la solidarité, la réciprocité, l’équité, etc. C’est à cette condition que les mesures peuvent commencer à avoir du sens, à devenir appropriables par les citoyens. Les valeurs dont parle Vinciane, ce ne sont pas des grands principes abstraits, elles sont traduites dans notre vie quotidienne. Si on explique que les actions préconisées ont un effet positif sur les plus fragiles, que se faire vacciner, c’est participer à la baisse de la mortalité dans les hôpitaux, c’est plus clair que les courbes de contamination ; et si ces actions elles-mêmes peuvent prendre une signification collective plus profonde, c’est encore mieux. Faire apparaître les valeurs, c’est donner un peu de sens.

V.D. : Et les valeurs, qu’est-ce que c’est ? C’est ce à quoi on tient, ce qui fait que l’on se sent digne, en accord avec nous-mêmes, que l’on peut être fier de nous. Si on me supprime “ces choses”, alors ma qualité de vie ou ce qui lui donne son sens, sera sérieusement amenuisée. C’est essentiel.

On voit que, alors que nous parlons de santé, nous sommes en fait dans une discussion purement politique (puisque le politique, c’est aussi une façon de hiérarchiser des manières de se définir). La société fait un choix mais qui n’est peut-être pas obligatoire. Notre rôle de philo- sophe sera, par exemple, d’amplifier les frustrations, de les rendre audibles.

F.C. : En fait, l’intrication des faits et des valeurs est per- manente. Alors que la science classique compartimente, le philosophe retisse les liens. Il faut prêter attention aux valeurs, et les faire réapparaître contribue à ce que le langage des experts, nécessaire, fasse sens dans le langage et dans notre vie commune. La vie ordinaire est colorée de faits et valeurs mêlés. Il n’y a pas de savoir théorique complètement détaché de ce qui compte dans nos vies. Concernant la proposition de Vinciane – essayer de sortir de l’habit étriqué des alternatives infernales –, j’appuie totalement, en soulignant que s’il y en a une à dynamiter, c’est celle, très médiatisée, concernant “le sacrifice des générations”. Pour André Comte-Sponville, notre société marche sur la tête parce qu’elle a choisi de sacrifier les jeunes pour préserver la vie des vieillards. Implicitement, il pose un diagnostic anthropologique en disant que c’est le monde à l’envers car, traditionnellement, on a toujours protégé l’avenir : “les femmes et les enfants d’abord”. C’est comme si on ne pouvait rien faire d’autre que choisir entre les jeunes et les vieux.

V.D. : Il construit une solidarité opportuniste avec les jeunes générations. ll joue double-jeu : il a 69 ans, il veut donc bien être sacrifié, mais il est le porte-parole des jeunes. Il gagne sur les deux tableaux et se met dans une posture très confortable...

F.C. : Comment en est-on arrivé là ? Quelle base avons-nous pour orchestrer ce prétendu conflit des générations ? Quelle est la définition du mot “vieux ”? La personne de 85 ans ? Celle qui en a 75 mais qui ne marche plus seule ? Celui qui vient de prendre sa retraite à 65 ans ? Et si on la prend à 62, est-on vieux ? Cette confrontation n’a aucun sens et elle nous prend en otage. Le rôle d’un philosophe n’est pas de dramatiser des conflits latents (qui peuvent avoir de graves conséquences politiques), mais de déplacer les lignes. Quelles mesures pourraient nous permettre de réélaborer des solidarités ?

DespretVinciane-350-2 V.D. : La philosophie envisage les conséquences des décisions. Ici, la confrontation est un piège logique. Le philosophe se demande alors comment “rejouer les dés”, selon la formule de Deleuze. Comment bien poser le problème autrement qu’en opposant les générations ? Comment se fait-il que notre société occidentale libérale et capitaliste proclame haut et fort que le progrès, l’avenir, est lié aux générations futures, alors que d’autres cultures – africaines, asiatiques – admirent les vieillards et les considèrent comme une richesse ? Comment notre civilisation est-elle arrivée à penser que les jeunes sont les plus importants? Quels sont les enjeux économiques de cette histoire ? Notre “civilisation” survalorise la jeunesse, sa force de travail et son désir insatiable de consomma- tion. Les enjeux idéologiques sont évidents. Et pourtant, nous nous en sommes rendus compte, les personnes âgées donnent énormément à leur famille, à la société. Bénévolement. Montrer du doigt les vieux parce qu’ils ne travaillent plus en considérant qu’ils sont une charge, qu’ils “coûtent”, c’est faire preuve d’une violence inouïe.

F.C. : Cela montre qu’en termes anthropologiques, c’est nous l’exception. Et la crise nous donne l’occasion de nous interroger à fond. Et cela ne veut pas dire que nous devons ressembler aux sociétés africaines, ou fantasmer les “autres”, les “anciens”. Mais nous interroger sur ce qui nous amène à regarder le grand âge comme un coût social, par exemple. Relançons les dés.

LQJ : Y a-t-il quelque chose d’intéressant dans cette crise ?

V.D. : C’est une crise sans précédent depuis la guerre qui, elle aussi, avait bouleversé le monde. La crise a un effet “loupe” : elle rend visibles des choses dissimulées. Le philosophe Bruno Latour pense que nous avons maintenant une opportunité inédite de repenser notre mode de vie, de ré-envisager les choses. Si un minuscule virus a réussi à paralyser notre monde, alors que la crise climatique n’est toujours pas prise au sérieux, alors il faut réfléchir à nos priorités. Collectivement, on commence à se poser des questions sur nos hiérarchies de valeurs. Bruno Latour – encore lui – estime que nous allons apprendre à être confinés sur une petite bande de terre, c’est-à-dire le sol que nous cultivons et qui nous permet de vivre. Pour lui, notre confinement actuel est un gigantesque laboratoire d’expérimentation.

LQJ : Parlons-en de ce confinement...

V.D. : En mars 2020, quand les gouvernements nous ont assigné à résidence, le choc a été brutal mais la tâche a été vécue comme un momentum, une expérience bizarre, inhabituelle. Une parenthèse. Il y avait de la créativité dans l’air, de l’humour. Le podcast a fait un tabac ! Les relations sociales interdites sur les lieux de travail étaient remplacées par des balades dans les bois, etc.

CaeymaexFlorence-350-2 F.C. : Un an plus tard, le temps semble long. On ne voit pas le bout du tunnel. Ce qui nous régénérait avant cette crise (les discussions avec des collègues, les restaurants sympas entre amis, les réunions familiales) n’existe plus ou si peu, tandis que le travail, le quotidien, réclame une dépense d’énergie majeure. Le retour à la “normale” est difficile.

On a bien vu la menace que représente le virus : les hôpitaux ont été au bord de l’asphyxie. Or ils constituent des points d’alerte : s’ils “sautent”, cela met en péril tout le système de santé. Les chiffres sont certainement discutables mais certains estiment que, si la Belgique n’avait pas imposé le confinement, on aurait déploré 70 000 morts... ce qui aurait tout fait exploser ! L’hôpital aurait été totalement débordé, les malades n’auraient plus pu être soignés, l’assurance-maladie n’aurait pas tenu le choc. Les catastrophes se seraient succédé en cascade. C’est pour cela que le maintien de l’hôpital est tellement décisif.

Mais en conclusion, et parce que ce genre d’effondrement d’ensemble est trop hasardeux, trop dangereux, nous nous sentons obligés de participer à l’effort collectif pour sauver un système que nous savons “mal fichu”.

V.D. : Il faut dire qu’il est très difficile de trouver une bonne politique. Parce que l’on ne sait toujours pas que faire : le coronavirus garde encore bien des mystères. C’est aussi ce qui nous trouble dans cette histoire : notre science est encore balbutiante. Nous sommes dans l’illusion que nous allons pouvoir contrôler le virus. Nous persistons dans cette conviction, mais en réalité on court après l’inconnu.

LQJ : Il va falloir vivre avec le virus ?

V.D. : Le virus bouscule notre croyance démesurée en une science omniprésente et omnipotente. Elle n’a pas (encore ?) toutes les réponses. L’éradication du virus est présentée comme la seule solution. Mais, pour Bernadette Bensaude-Vincent et Charlotte Brives par exemple, c’est impossible et ce serait la pire des réponses car on ne sait pas ce que l’on fait. Nous ne sommes pas en guerre contre le virus ! Ce vocabulaire est d’ailleurs très dangereux. Il faut se méfier des métaphores guerrières qui appellent à la mobilisation. Le risque étant que ceux et celles qui prennent des positions un peu dissidentes soient considérés comme des traîtres, des ennemis. C’est l’épuration.

Nous vivons dans une grande période d’incertitude. Les conflits s’enflamment parce qu’il y a moins de possibilité de discussion et les positions se polarisent. Alors penser qu’il va falloir vivre avec le virus, c’est redevenir inclusif. C’est proposer des accommodements pour composer avec lui, pour restreindre son expansion et ses ambitions.

F.C. : Et on connaît quelques pistes pour le faire : notamment restaurer l’habitat écologique de toutes les espèces qui sont des réservoirs à virus, ce qui permet de les contenir, en limitant leur transmission aux animaux proches des humains ou aux humains eux-mêmes. Ce n’est pas une reddition, mais une condition de vie en société.

V.D. : On a enfin l’occasion – pour citer une fois encore Bruno Latour – de réaliser les conséquences de notre façon de vivre. Avant 2020, les chercheur·es que nous sommes avons pris l’avion pour participer à des colloques tout à fait nécessaires à nos travaux. Depuis un an, on ne le fait plus. Et je pense que demain, même si la possibilité revenait, la plupart de mes collègues et moi-même réfléchirions à deux fois avant de réserver un vol car non seulement ces transports sont polluants et ont un rôle négatif sur le climat, mais en plus ils ont déroulé un tapis rouge au coronavirus ! La crise va nous contraindre mais, et c’est intéressant, ce qu’elle nous empêche de faire nous permet de définir ce à quoi nous tenons.

F.C. : Je suis peut-être optimiste, mais il me semble que ces idées prennent corps dans toute la société. De nombreux experts avaient démontré (bien avant 2020) que l’orthodoxie budgétaire de l’Union européenne était délétère pour l’économie, et qu’elle nous menait à une destruction accélérée. Aujourd’hui, les plus ardents défenseurs de cette orthodoxie ont été contraints d’y renoncer.

La réalité, les faits se sont imposés à la théorie comme une contre-épreuve. Ces éléments ont démontré le caractère inepte de certaines doctrines qui fondent les décisions politiques actuelles.

Autre exemple : beaucoup de gens se rendent compte que la consommation touristique mondiale qui, pour certains pays, agit comme une drogue dure, est une aberration. Continuer à aller à Barcelone, à Athènes et à New York pour le week-end, c’est délirant. Beaucoup ont fait face à cette évidence durant la crise. Mais cette prise de conscience se convertira-t-elle en une grammaire politique ? Là, je suis moins optimiste, parce que la mutation sera difficile.

V.D. : Nous gardons l’idée que “cela va s’arranger” et c’est un poison. tout va reprendre ? Non. Il faut inventer, imaginer autre chose. Radicalement. Mais la projection dans l’avenir est difficile, si ce n’est comme une duplication de ce que l’on connaît déjà.

F.C. : Nous sommes pris au dépourvu pendant que certains – mieux organisés – vont tenter de nous faire admettre qu’il faut repartir dans la croissance pour s’en sortir. Notre société s’est normalisée autour de l’anormal.

PHILOSOPHER PLUS ENCORE

Florence Caeymaex, “Devant l’inégale valeur des vies : éthique et politique du triage”, dans Ethica Clinica, revue francophone d’éthique des soins, n° 98, février 2020

Florence Caeymaex, Alain Coheur, Édouard Delruelle, Jean-Marc Laasman, Aantoine Piret, “Vers une démocratie sanitaire” , dans Politique, revue d’analyse et de débat (numéro spécial “covid-19 : tout repenser. la pandémie, miroir des inégalités”), n° 112, juillet 2020

Émission de France Culture avec Vinciane Despret : “Nous sommes tous, oiseaux et humains, en fait “libérés””.

Bruno Latour, Où suis-je ? Leçons du confinement à usage des terrestres, la découverte, Paris, janvier 2021

Frédéric Saenen (dir.), “Où sont les philosophes ?” dans la Revue générale, Presses universitaires de Louvain, Louvain, mars 2021

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