Le sport en déséquilibre

Regard sur le sport au féminin

Dans Omni Sciences
Dossier et photos Fabrice TERLONGE

En avril dernier, le 5e colloque Guy Namurois organisé par le département des sciences de la motricité s’intéressait au sport féminin. Un sujet sérieux aux multiples facettes

Trop longtemps, le sport a été une affaire d’hommes. “ Une petite Olympiade femelle à côté de la grande Olympiade mâle. Où serait l’intérêt ? (…) Impratique, inintéressante, inesthétique, et nous ne craignons pas d’ajouter : incorrecte, telle serait à notre avis cette demi-Olympiade féminine. Ce n’est pas là notre conception des Jeux Olympiques dans lesquels nous estimons qu’on a cherché et qu’on doit continuer de chercher la réalisation de la formule que voici : l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec l’internationalisme pour base, la loyauté pour moyen, l’art pour cadre et l’applaudissement féminin pour récompense. Cette formule combinée de l’idéal antique et des traditions de la chevalerie est la seule saine et la seule satisfaisante. Elle s’imposera d’elle-même à l’opinion. ” Ce paragraphe testostéroné, sexiste et imprononçable au XXIe siècle dans un pays civilisé, est l’oeuvre du baron Pierre de Coubertin. Figure incontournable ayant relancé les Jeux olympiques de l’ère moderne en 1896, le fondateur du Comité international olympique (CIO) s’exprimait ainsi dans un exemplaire de la Revue Olympique daté de 1912.

Machiste Pierre de Coubertin, à l’époque où l’on parlait du “sexe faible” ? « Pas vraiment. En fait, il adorait les femmes : sa soeur, son épouse et surtout sa fille. Il n’était pas opposé à la pratique sportive féminine. Il la recommandait même sur le modèle de ce qu’il avait vu aux États-Unis et en Angleterre », décrypte Gilles Goetghebuer, rédacteur en chef du magazine français Sport et Vie consacré aux questions d’entraînement, de dopage, de physiologie, de psychologie et de médecine du sport. « Mais le foot, non. Il le considérait comme le sport mâle par excellence. OK pour la course, la gym, l’aviron, et même plus bizarrement la boxe. Le korfball aussi [ndlr : sorte de basket-ball collectif mixte inventé aux Pays-Bas en 1902]. Seulement, cela devait rester dans la sphère gentille du sport loisir. Pas de compétition. Pourquoi ? Parce qu’il avait copié les rituels des Jeux antiques et notamment le fait que les femmes n’avaient pas le droit d’y participer (des compétitions leur étaient réservées : les Jeux héréens). La cause demeure mystérieuse. Peut-être que les hommes voulaient simplement rester entre eux et échapper ainsi à la surveillance de leurs épouses le temps des épreuves et surtout du voyage qui bénéficiait de la fameuse trêve olympique ! »

Bref, heureusement, au fil des milliers de javelots qui se sont plantés sur les pistes herbeuses, les JO se sont petit à petit ouverts et, depuis 2007, la charte olympique rend d’ailleurs obligatoire la présence des femmes dans tous les sports. Le rôle du CIO est d’encourager et de soutenir la promotion des femmes à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en oeuvre le principe d’égalité entre hommes et femmes. C’est que les différences de genre marquent aussi, depuis toujours, la composition du comité lui-même : exclusivement masculin jusqu’en 1981, il l’est resté majoritairement jusqu’à la fin du siècle. De manière étendue, le problème de l’égalité des sexes se loge donc autant chez les sportifs eux-mêmes que chez les cadres des fédérations.

Ces deux aspects distincts ont été abordés au cours des tables rondes et des conférences du colloque Guy Namurois organisé le 30 avril par le département des sciences de la motricité de l’ULiège, par la fédération d’Éducation physique et sportive et par le RP³ (Rassemblement des passionnés de la préparation physique). La rencontre entre intervenant·es académiques, pratiquant·es et (ex-)sportives de haut niveau intitulée “Le sport au féminin, sport de demain ?” n’a évidemment pas fait l’impasse sur les particularités physiologiques et psychologiques du sport au féminin qui, sur les réseaux sociaux, se résument souvent à l’interrogation : “Les hommes sont-ils plus performants ou plus forts que les femmes ?

QUE DISENT LES CHIFFRES ?

Avant d’aborder cette question, il s’agit de souligner que, au niveau international, les femmes peinent encore à gravir les échelons des instance dirigeantes sportives. Géraldine Zeimers, professeure en management du sport à la faculté des Sciences de la motricité à l’UCLouvain, rappelle en effet que, en 2019, 93 % des présidents de fédérations de sports olympiques demeuraient encore des hommes et que seulement 26 % des dirigeants de ces mêmes fédérations étaient des femmes. En Fédération Wallonie-Bruxelles, on comptait, dans le même temps, à peine 12% de secrétaires générales ou directrices générales de fédérations. Et, du côté des postes administratifs ou de direction à l’Adeps (l’entité chargée de promouvoir le sport et l’éducation physique en Communauté française), le rapport était de un pour trois… En 2020, les fédérations sportives de la Fédération Wallonie-Bruxelles recensaient 482 351 garçons et 220 298 filles.

Cette réalité, lorsqu’elle est maquillée par certains hauts dirigeants, fait bondir les athlètes. Ainsi, plusieurs championnes telles que Charline Van Snick (judo), Chloé Caulie (escalade) ou Amandine Verstappen (motocross) avaient réagi dans une carte blanche publiée par le journal La Libre à des propos tenus par le président du Comité international olympique, Thomas Bach, se satisfaisant que, aux Jeux olympiques de Tokyo, l’équilibre entre les sexes ait été atteint avec 48,8 % de femmes parmi les athlètes participants. Le texte collectif fut également signé par l’ex-tenniswoman Justine Henin ou l’ex-karatékate Laurence Rase. « C’est un progrès, certes, mais ce chiffre est-il pour autant synonyme d’égalité et d’équité ? Au sein des délégations sportives, quelle est la proportion d’entraîneures, arbitres, responsables, officielles, gestionnaires, administratrices, docteures, kinés, commentatrices, journalistes et chroniqueuses sportives ?, questionnaient les signataires. Le sport aurait-il été créé par les hommes pour les hommes ? Le fait que les femmes peinent encore tant à briser ce plafond de verre le laisse bel et bien penser. »

Championne d’Europe de taekwondo en 2006 et quart-de-finaliste aux JO d’Athènes, Laurence Rase a ensuite évolué vers des postes à responsabilité dans le haut niveau. Membre de la commission des Athlètes du COIB de 2005 à 2013, puis secrétaire générale de la Cour belge d’arbitrage pour le sport de 2012 à 2013, la Montoise a également été directrice Topsport de Taekwondo Vlaanderen de 2010 à 2021, avant de devenir conseillère auprès du ministre wallon des Infrastructures sportives depuis l’an dernier. Cette double carrière en tant que professionnelle du sport, puis comme cadre, lui confère un regard avisé sur la problématique. « Le souci principal, c’est le manque de prise au sérieux, avec des réflexions laissant entendre que je n’y arriverai pas. Que ce soit en tant qu’athlète ou en tant que dirigeante. C’est un problème que rencontrent toutes les femmes dans un milieu qui demeure très conservateur. Et lorsque les fédérations misent sur une dirigeante, c’est vu comme un coup de poker et donc on attend d’elle des résultats plus rapides, ce qui génère une forte pression. »

COMPARER LES PERFORMANCES

Escalade-VertUn état d’esprit qui percole également dans l’appréciation des performances. « Le sport féminin est encore apprécié comme une sorte d’apéritif avant les compétitions masculines, considérées comme plus sérieuses. Un jour, un dirigeant m’a affirmé qu’une médaille chez les femmes valait moins que chez les hommes. Or une médaille, c’est une médaille ! Il est certain que, en taekwondo, les femmes ne seront jamais aussi fortes physiquement que les hommes. Mais elles sont plus souples, par exemple. Dans son sport, Nicole Flagothier, multiple championne de Belgique, disait qu’il s’agissait de deux judos différents, qui mettaient en oeuvre deux ensembles de qualités qui n’étaient pas identiques. » Une différenciation également mise en avant par Camille Bernier, joueuse et coach du Fémina White Star Woluwé qui a évolué en Ligue nationale française durant son adolescence avant de venir en Belgique pour faire ses études. « Le jeu des garçons est davantage basé sur la force physique, musculaire et sur la performance individuelle. Chez les filles, on est plus tactiques et axées sur l’effort collectif mieux réfléchi. » Confirmation au “3 Lands Events”, le plus grand tournoi belge 100 % féminin organisé sur cinq terrains synthétiques à La Calamine où ce sont les encouragements qui fusent et pas les critiques.

Des altérités, on en observe dès l’enfance avec des distinctions motrices. De nombreuses études montrent que, de manière générale, les garçons présentent un meilleur contrôle des objets, qui se manifeste particulièrement dans les tâches de lancer et de rattraper (mais aussi frappes avec des raquettes, shoots, dribles, tenue d’une crosse de hockey). Les filles, quant à elles, ont une maîtrise corporelle légèrement supérieure qui implique des mouvement de l’ensemble du corps (courses, sauts, rotations, etc.). Cette maîtrise ressort particulièrement dans les tests d’équilibre. Mais les différences énoncées restent souvent faibles et n’atteignent pas toujours la signification statistique dans toutes les études. Il est toutefois intéressant de remarquer que, de manière générale, les filles présentent également une meilleure motricité fine. À côté de ces observations, force est aussi de constater que le comportement genré des parents accentue ces différences et que l’enfant lui-même a tendance à aller vers les comportements les plus socialement admis. Ainsi, une jeune fille persuadée que le football est un sport au masculin, ne s’y intéressera pas.

« La souplesse est supérieure chez les femmes, confirme Boris Jidovtseff, professeur au département des sciences de la motricité de l’ULiège. Cela explique en partie le fait qu’il y a beaucoup plus de pratiquantes gymnastes, par exemple, car une plus grande amplitude permet de réaliser des figures complexes et participe à l’esthétique gestuelle. » Et, de fait, les chiffres sont éloquents dans notre partie du pays : en 2020, la Fédération francophone de gymnastique comptait 28 400 affiliées contre seulement 6 300 affiliés. Avec la Ligue équestre Wallonie-Bruxelles, qui comptabilisait la même année quasiment 30 000 cavalières pour un peu plus de 6000 cavaliers, il s’agit des deux sports où le déséquilibre est le plus marqué en cette matière. Certaines disciplines approchent ou atteignent l’équilibre comme l’athlétisme (17 000 hommes et 15 000 femmes) et la natation (9700 hommes et 9700 femmes). Le tennis, lui, dénombre deux fois plus de joueurs que de joueuses. Sans compter le foot où l’on voit un peu plus de 12 gars sur les terrains… pour une seule fille.

« Quand on compare, il s’agit de différencier l’échelle absolue de l’échelle relative, poursuit Boris Jidovsteff. Est-ce qu’en force une femme va être capable de soulever la même charge qu’un homme ? Non. Par contre, si on regarde en échelle relative, est-ce que pour une même quantité de muscles on a une force identique chez l’homme et chez la femme ? Au niveau scientifique, il semble qu’il n’y a pas de disparité vraiment significative. Les différences de masse musculaire et de morphologie, liées aux hormones, avantagent les hommes au niveau de la force, de la vitesse et de l’endurance. Pour cette dernière qualité par contre, comme l’a expliqué la Pr Louise Deldicque (UCLouvain) pendant le colloque, cet écart a tendance à se réduire avec la distance. Plus l’épreuve devient longue, plus la différence est infime et plus l’impact des qualités spécifiques et de l’entraînement est énorme. Sur les trails de longue distance, il est courant de voir des femmes devancer des hommes très entraînés. La composante psychologique joue également, qui souligne une meilleure capacité pour les compétitrices à aller chercher loin dans leurs réserves. »

En 2019 et en 2020, deux femmes ont d’ailleurs successivement remporté la Big Dog Backyard, une course américaine par succession de boucles de plus de 400 km au total, avec des temps de repos lié à la performance lors de chaque tour. Maggie Guterl et Courtney Dauwalter ont à chaque fois remporté l’épreuve devant les hommes. Autre illustration : les fans de l’émission française de téléréalité et d’aventure peuvent constater à loisir, depuis leur canapé, que les épreuves de Koh-Lanta conçues dans un esprit de mixité n’avantagent pas forcément les mâles. Celle des poteaux faisant foi.

LE SPORT POUR LE SPORT

Foot-VertEt il n’y a pas que la compétition. « Basé sur la performance, le système sportif est construit par des hommes, pour des hommes et c’est sans doute un problème, reprend le Pr Jidovtseff. Si les femmes sont autant attirées par l’activité physique que les hommes, elles semblent moins attachées à la compétition pure. C’est probablement lié aux hormones. Il faut que les fédérations se rendent compte que nombre de personnes préfèrent le bien-être, le social ou le participatif. On l’observe notamment dans le programme de mise en condition physique par la course à pied “Je cours pour ma forme”, dont le succès auprès des dames repose davantage sur l’aspect social que sur l’optique compétitive. »

Et de citer toute une série de disciplines qui ont connu un certain essor ces dernières années, où la pratique a déjà cheminé vers l’inclusivité et intègre la notion de performance sans pour autant miser sur la dimension compétitive : fitness, yoga, ultimate frisbee… et même l’escalade. « C’est un sport à la fois individuel et collectif. Et j’y vais aussi pour l’ambiance », explique Justine, une grimpeuse du club universitaire de Liège qui s’est essayée à un bon nombre de disciplines avant de se mettre à la varappe. « J’ai fait de la gym, de la natation, de la danse classique, du ju-jitsu, de la course à pied et même de la salle de sport. Mais dans l’escalade, j’apprécie le fait de mettre tout en oeuvre, à savoir force, concentration, équilibre, mental… sans avoir à me battre. Je ne suis en compétition avec personne. » Marine, sa monitrice, relève qu’un esprit collaboratif prévaut entre les pratiquantes afin de soutenir chacun et chacune dans la réalisation de ses objectifs.

À ce jeu-là, les Canadiens semblent avoir une longueur d’avance grâce à leur modèle “développement à long terme par le sport et l’activité physique”, qui cible le développement de chaque enfant, jeune ou adulte, à travers un encouragement à participer pleinement à des activités physiques et sportives, dans un engagement à vie au bénéfice de sa santé.

Les femmes sont moins compétitives que les hommes ?” : Laurence Rase ne le croit pas vraiment, elle qui a combattu plusieurs fois avec une main cassée. « Mais il est possible que les filles soient moins centrées sur la compétition : beaucoup arrêtent à l’adolescence car elles se sentent moins bien dans leur corps, puis lorsqu’elles ont des enfants. Les accueillir dans un environnement avec plus d’entraîneures, dans un climat sain et bienveillant donnerait probablement des résultats positifs. Certaines d’entre elles décrocheraient moins et continueraient leur pratique sportive. » Une adaptation aux caractéristiques des athlètes est plus importante aujourd’hui que jamais, souligne Jennifer Foucart, psychologue et professeure associée à l’université de Liège. L’on observe en effet chez les jeunes de la génération Z une tendance à évoluer plus lentement (rapports sexuels plus tardifs, autonomie retardée, etc.) où les filles semblent avoir une propension plus marquée à être dépendantes de leur smartphone et ce alors qu’elles expriment un plus grand besoin de soutien social. Illustration : elles se désaffilient en plus grand nombre de la Ligue francophone de hockey, contrairement aux garçons.

QUELLE PART DE GÂTEAU ?

Reste la question des conditions d’entraînement et de travail. Trop d’équipes ou d’athlètes féminines doivent encore s’entraîner en soirée lorsque les installations sont libres. Cela arrive à de nombreux clubs de foot féminin, nous confirment plusieurs joueuses tant à Liège qu’à Bruxelles. L’on sait également que les inégalités salariales concernent quantité de secteurs professionnels et n’échappent pas à celui du sport. « Une rapide comparaison des contrats des clubs, des sponsorings ou des “prize money” des catégories féminines et masculines le montre rapidement. Si les contrats subsidiés (Adeps, Bloso, ACS ) sont identiques pour toutes et tous, les fédérations sportives ont peu de comptes à rendre concernant la gestion de leurs budgets provenant, rappelons-le, de fonds publics. Nous avons constaté des différences d’investissements injustifiées : une programmation sportive moins élaborée pour les femmes, une absence de kinés aux stages féminins, des bourses individuelles plus importantes pour les hommes, etc. », notaient les figures de proue du sport belge dans leur carte blanche.

Dans le milieu du foot, les joueuses ne sont généralement pas payées et celles qui le sont un peu dépendent du budget global du club, principalement alimenté par les revenus générés par les joueurs masculins. « Nous, on évolue en D2, et, à ce niveau-là, on paie une cotisation annuelle de 400 euros… alors que les hommes, eux, reçoivent un salaire. C’est lié au fait qu’on ne joue pas en Jupiler League et qu’on reçoit peu de subventions. Oui, il y a l’aspect social dans le sport et l’opportunité de se faire des amis et amies, mais on a aussi besoin de modèles féminins pour donner envie, faire que ça soit de plus en plus normal et créer un mouvement vertueux », relève Camille Bernier qui, avec sa vareuse rouge mouillée de transpiration, envoie sacrément bien sur le terrain.

Comme on sait, les sommes d’argent redistribuées aux élites dépendent aussi de la visibilité médiatique des compétitions. Même si, en 2021, la RTBF a proposé 505 heures de direct consacrées au sport féminin sur un total de 2000 heures dédiées au sport en général, soit 25 %, ce n’est pas encore assez pour rééquilibrer l’ensemble. Certes, la première édition du “Tour de France femmes“ fin juillet a été bien médiatisée. Oui, l’absence de Mondial de foot masculin cet été (décalé en raison des fortes chaleurs au Qatar) a également offert un espace de visibilité accru aux Red Flames avec leur participation à l’Euro féminin en Angleterre. La précédente coupe en France avait déjà bénéficié d’une meilleure visibilité et suscité des vocations chez les jeunes. Cela va permettre corollairement une augmentation du financement dans le sport féminin. Mais, côté rémunérations, il n’était de toute façon pas question de victoire puisque l’équipe triomphante n’a empoché que 2,08 millions d’euros alors que, à titre de comparaison, les Italiens avaient touché, d’après le journal français L’équipe, 28,5 millions d’euros lors de leur sacre au même niveau de compétition. Mais un sacre autrement genré.

Pour aller plus loin ?

Actes du 5e colloque Guy Namurois. ”Le sport au féminin : sport de demain!”.

Boris Jidovtseff et Anne Delvaux, “Quelle est l’origine des différences sportives entre femmes et hommes ?” à paraître dans EPS

Evans, A. B., et Pfister, G. U. (2021). “Women in sports leadership: A systematic narrative review” dans International review for the sociology of sport, 56(3), 317-342.

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