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Annick Linden Sant et pathologies de la faune sauvage, facult de M decine v t rinaire Il est évident que la crise Covid nous a professionnellement impactés. Côté recherche, le VIH, les virus influenza aviaires, Ebola et le SARS-CoV2 figurent parmi les multiples agents pathogènes transmissibles à l’homme dont les hôtes réservoirs sont des espèces sauvages. En novembre 2020, le ministère de l’Environnement et de l’Alimentation du Danemark a annoncé l’abattage de tous les visons du pays, soit un total d’environ 17 millions d’animaux. Pourquoi ? Parce que le virus accumule des mutations dans la protéine “spike” chez le vison. Ce variant non seulement peut être retransmis à l’homme mais en outre est moins facilement neutralisé par les sérums convalescents humains que le variant humain. Ces observations ont suscité de l’inquiétude et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a rapidement souligné l’importance d’une surveillance étroite à l’interface homme-animaux sauvages. Mon équipe a directement été concernée par cette problématique puisque nous travaillons en contact étroit avec des animaux sauvages vivants. Et si, depuis de nombreuses années, nous traquons les agents pathogènes susceptibles d’être transmis à l’homme, nous avons, pour la première fois, vérifié si des animaux sauvages n’avaient pas été infectés par des humains lors de leur séjour dans un centre de soin. Jusqu’à présent, tous les animaux testés étaient SARS-CoV2 négatifs et ont pu être relâchés sans risque. Côté enseignement, je reste complètement bluffée par les avancées technologiques qui ont été mises à notre disposition. Ces outils numériques ont offert moult possibilités pour rendre nos cours plus attractifs et stimuler l’intérêt et la participation des étudiants. Nous ne donnerons plus jamais cours comme avant, c’est une évidence. Et au-delà des moments pénibles vécus au cours de ces deux années, autorisons-nous à penser que “every cloud has a silver lining”. Angélique Léonard Chemical engineering, facult des Sciences appliqu es Pratiquement deux années après notre première entrée en confinement, je mettrais en évidence à la fois des éléments qui ont trait à la sphère privée et à la sphère professionnelle… Un de mes premiers souvenirs est cette impression heureuse d’un passage en mode “slow life” comme je l’appelais, avec l’arrêt des trajets incessants pour le travail, l’école, les activités extrascolaires. Ce fut comme une période suspendue, à l’inverse de l’habituelle course au quotidien. Pourquoi au final s’imposer tant de stress ? La leçon tirée, et rendue possible notamment par le télétravail, est une réorganisation horaire, pour calmer le rythme. Parlant télétravail, l’introduction élargie de la visioconférence, tant pour les cours que les diverses réunions, a largement modifié mon rapport au temps et à la distance. Il est évident que pour l’enseignement, le contact direct avec les étudiant·e·s reste indispensable et riche, mais pas tous les types d’activité… Concernant les réunions, pourquoi s’obliger à rester plus de temps sur la route qu’en réunion pour certaines destinations ? D’un point de vue efficacité de l’utilisation du temps, d’une part, et réduction de l’impact environnemental, d’autre part, il n’y a pas “photo”… Enfin, cette période a également montré combien nous sommes des êtres en relation… et le besoin de retrouver sa famille élargie et ses collègues… pour des moments formels tout comme pour les “petites” discussions, ô combien importantes, autour d’un café ou d’un thé ! J.-L Wertz mai-août 2022 / 282 ULiège www.ul iege.be/LQJ 37 univers cité

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